L'EMPIRE ROMAIN AURAIT SURVÉCU SI ZEUS ET HERA AVAIENT SUIVI UNE THÉRAPIE DE COUPLE.

C'EST L'HISTOIRE DE QUOI ?

Pendant que Jupiter & Junon se chicotent sur le Mont Olympe, Marc-Aurèle enfermé dans ses pensées pour lui-même, n’accepte pas la part de sensibilité de son fils Commode, qui doit pourtant lui succéder. Il demande à son Grand Général des armées, Maximus Decimus Meridius de le former pour en faire un homme, un vrai. Mais la relation qui naîtra au fil de cet apprentissage sera toute autre que celle attendue par l’Empereur Romain. ou…
Quand les Dieux s’en mêlent, les hommes s’emmêlent.


VIRILITÉ ET MASCULINITÉ À L'ÉPOQUE ANTIQUE ET AUJOURD'HUI

Nous tentons d’être à l’écoute du monde et de ses soubresauts. Ces modèles dont on hérite, on s’aperçoit qu’ils nous fascinent, mais qu’il nous emprisonnent aussi. Nous voulons par ce texte dire aux hommes qu’ils ont le droit de déconstruire l’image type que l’on fait d’eux. Nous nous sommes fondés sur une définition de la virilité, l’Andreïa grec, qui désigne le courage en tant que virilité et repose sur trois grands principes : la virilité esthétique (l’homme doit être athlétique, fort), le désir de mort qui est généralement associé à la puissance sexuelle (l’homme doit être capable de défier et d’affronter la mort comme de multiplier les conquêtes) et enfin la pudeur des sentiments (l’homme ne doit exprimer aucun sentiment si ce n’est celui de la colère). On peut trouver des correspondances avec notre époque : l’importance de l’image de soi que l’on donne aux autres et la pudeur comme le repli sur soi. Partant de là, nous avons eu envie d’interroger ce que l’on appelle les traits masculins, et plus largement le modèle de société dont on a hérité depuis l’empire Romain. Et plus particulièrement le gladiateur L’idée est d’étudier le modèle masculin et ses clichés, mais sans jugement. Pourquoi on s’en détache ? Comment on sort du modèle référent ? Quelles sont les conséquences quand on s’en émancipe ?

LE PROJET 

La compagnie ACID DRAMA poursuit sa réflexion à travers une revisite décalée du film culte Gladiator de Ridley Scott, avec la méthode qui lui est propre d’explorer les événements anciens et de les relier par le prisme du cinéma et du théâtre à notre société actuelle. Nous sommes partis de la dramaturgie du film Gladiator avec l’idée de décaler la figure dominante du héros viril en déconstruisant celle-ci et en s’appuyant avec délectation sur les clichés reçus par un imaginaire collectif. La compagnie veut ouvrir ses projets au public le plus large et divers possible et faire aller de pair exigence et accessibilité .


ARTE POVERA VERSUS BLOCKBUSTER

Parce que nous sommes des amoureux du cinéma, nous avons cet objectif un peu fou de retrouver les films qui nous ont entourés depuis notre enfance ou adolescence et de les transposer au théâtre, plus précisément de refaire des blockbusters avec du carton - car en premier lieu, l’évocation de ce type de film créée d’emblée avec notre public une grammaire commune, quelque chose de partagé avant même que le spectacle ne commence.
Cependant en voulant représenter sur scène des films tels que Titanic avec Iceberg notre précédent projet, ou Gladiator avec Arène, nous nous sommes retrouvés face à une réalité économique qui nous est tout de suite apparu comme soit un frein au projet soit quelque chose qu’il nous faudrait détourner au profit de celui-ci.
Bien souvent nous avons remarqué que tenter de dissimuler un budget insuffisant sur un plateau de théâtre était un échec et qu’il valait mieux l’assumer pleinement. C'est donc naturellement que nous avons adopté une attitude proche de ce qu’on pourrait appeler l’arte povera. Nous privilégions le processus, le geste créateur dans notre mise en scène et notre scénographie sans sacrifier pour autant l’objet fini. Nous montrons ostensiblement les ficelles - dans l’esprit de Michel Gondry avec son Be kind rewind. 
Nous trouvons des parades et choisissons une scénographie modulable manipulée à vue par les comédiens. En reconvoquant les souvenirs cinématographiques du spectateur, nous apposons une nouvelle lecture souvent burlesque et décalée des scènes qu’il pensait connaître par cœur.